Communiqué de Ronan Dantec : « Pourquoi je voterai Benoît Hamon dimanche ».
En réaffirmant dimanche soir sa volonté d’engager la conversion écologique de l’économie, Benoît Hamon a montré qu’il plaçait (résolument) au coeur des enjeux du 21ème siècle la nécessité d’apporter des réponses à la hauteur des crises écologiques et sociales, quand Manuel Valls en est encore à décliner de vieilles recettes et mesurettes comme la défiscalisation des heures
supplémentaires.
En plaçant Benoît Hamon largement en tête du premier tour de cette primaire, les électeurs de gauche ont démontré que cette lecture du monde, sociale et écologique, n’était plus aujourd’hui marginale, mais correspondait à des aspirations fortes du camp progressiste.
C’est donc un événement politique majeur, qui ouvre de nouvelles opportunités de recomposition politique. Cette perspective se doit d’être explorée, c’est pourquoi j’ai décidé de voter pour Benoît Hamon lors du deuxième tour de la primaire, dimanche prochain.
Je ne me résous pas à la disparition annoncée de la gauche, des écologistes et des forces de progrès au deuxième tour de l’élection présidentielle, de n’avoir que le projet ultra libéral et ultra conservateur de François Fillon, dangereux pour l’avenir de la société française, comme rempart à Marine Le Pen et au Front National. J’ai soutenu l’idée d’une primaire de la gauche et continué tout au long de l’automne à travailler avec d’autres parlementaires de gauche sur les possibles convergences. Mon vote pour Benoît Hamon s’inscrit dans cette continuité et à ce titre, je demeurerai attentif à ce qu’il ne s’enferme pas dans une simple posture présidentialiste ou dans un de ces patriotismes d’organisation qui minent aujourd’hui la vie politique. J’attends qu’il confirme ses déclarations sur la nécessité de construire un réel dialogue, même s’il est difficile, avec l’ensemble des candidats qui déclarent se situer dans le camp progressiste, de Macron à Mélenchon, en passant par Yannick Jadot. Je continuerai à m’engager dans ce sens.
J’affirme ainsi que la candidature irréaliste pour créer ce dialogue et sortir de logiques et de caricatures d’affrontements est bien celle de Manuel Valls, dont la brutalité des interventions, la volonté de clivage permanente des positions de ses adversaires, les lectures erronées des grands enjeux de notre société, ont emmené à l’impasse la gauche de gouvernement. Il est aujourd’hui un obstacle à toute dynamique de rassemblement.
Voter pour Benoît Hamon dimanche ouvre donc un champ des possibles qui n’est qu’une étape dans ce vaste chantier de refondation d’un projet progressiste, social et écologiste, à la hauteur des enjeux du 21ème siècle. Mais cette étape se doit d’être réussie.