Nantes capitale mondiale des villes durables du 25 au 28 septembre
28 septembre. Ronan Dantec se félicite de l’adoption à Nantes de la Déclaration mondiale des maires et dirigeants territoriaux sur le changement climatique pour Paris 2015
Cette déclaration a été adoptée lors du 3ème Sommet Mondial des Villes et Territoires sur le Climat, organisé en association avec ICLEI (Conseil international pour les initiatives écologiques locales), à l’issue du Sommet Ecocity de la Ville durable (25-27 septembre), dans le cadre de Nantes capitale verte de l’Europe 2013.
Étaient présents des maires et élus du monde entier (Bonn, Bristol, Durban, New Delhi, Pretoria, Santa Monica, Sao Paulo, Quito, etc.), qui ont affirmé leur volonté de s’engager contre le changement climatique et ses impacts sur leurs territoires, de nombreux représentants des Nations Unies, ainsi que le climatologue Jean Jouzel, venu présenter les premières conclusions du 5ème rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), soulignant l’urgence d’agir.
Présentant la déclaration, Ronan Dantec a indiqué que la force de ce texte était de rassembler l’ensemble des réseaux mondiaux et européens de collectivités territoriales, une union nécessaire pour être entendus dans les négociations internationales. Il a rappelé que, les collectivités territoriales étant en première ligne dans la crise climatique, « comme pour les autres conséquences du développement non durable, qu’elles soient sociales ou environnementales, c’est bien leur action locale et quotidienne qui est au cœur de la réponse ». La qualité de cette réponse dépendra notamment des moyens dont elles disposeront et Ronan Dantec a rappelé l’enjeu très fort de l’accès direct des collectivités territoriales aux financements internationaux.
Il a indiqué que l’engagement des gouvernements locaux à travers cette déclaration doit être pour les États un encouragement pour chercher un accord ambitieux à Paris en 2015. Il constitue bien une offre de coopération pour une nouvelle dynamique mondiale, à construire avec les États, le monde économique, l’ensemble des membres de la société civile et les citoyens.
Ronan Dantec a également souligné le lien fort entre développement et climat, indiquant qu’il « ne pouvait y avoir d’accord ambitieux sur le climat à Paris en décembre 2015 sans un accord satisfaisant, en septembre de la même année, sur l’agenda post-2015 du développement (Objectifs du Développement Durable décidés à Rio en juin 2012, et Objectifs du Millénaire pour le Développement post-2015).
Affirmant que les gouvernements locaux du monde entier sont bien « en ordre de marche », Ronan Dantec a conclu sur le slogan du Sommet de Rio 1992, « Penser global, agir local », déclarant : « Nous avons beaucoup agi local. Cette déclaration dit aujourd’hui qu’il est aussi dans notre volonté d’agir global ».
28 septembre. Lancement du 3ème Sommet mondial des Villes et Territoires sur le Climat à Nantes avec l’adoption de la déclaration commune des maires et dirigeants territoriaux pour Paris 2015. En présence de maires du monde entier et du climatologue Jean Jouzel, venu présenter les premières conclusions du 5eme rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat)
27septembre. Après la clôture d’Ecocity2013, moment convivial avec des maires du monde entier, notamment Mohammad Yonus Nawandish, maire de Kaboul et James Nxumalo, maire de Durban
27 septembre. Forte affluence à la cérémonie de clôture du sommet Ecocity, en présence du premier ministre Jean-Marc Ayrault et du ministre de l’écologie Philippe Martin
27 septembre. Intervention de Ronan Dantec lors de la clôture du Sommet Ecocity sur la Ville Durable
M. le Premier ministre,
Chers amis,
Dans moins d’une heure maintenant, nous allons clôturer cette 10ème édition d’Ecocity, et Severn Suzuki et Pierre Calame vont vous livrer leur synthèse de ces trois jours de débat. Je leur laisse cet exercice, qui est difficile, au vu de la richesse et de la multiplicité des débats.
Mon propos se résumera à quelques grandes impressions et à des chiffres de participation.
Je crois d’abord important de souligner que ce nouveau modèle de ville durable, que nous avons approfondi et confronté pendant trois jours, n’est applicable que si nous remettons en cause d’autres logiciels qui ont imprimé leur marque sur le siècle dernier. C’est bien dans une démarche de dépassement des logiques de compétition entre acteurs des territoires, et entre territoires, que se construisent ces villes en transition, dont l’utopie est bien de construire de nouvelles dynamiques de coopération dans et entre les territoires.
Il est souvent futile de se croire ou de se vouloir le meilleur du monde. Construire une ville durable, c’est bien se reconnaître comme une petite part d’un ensemble en interaction, il doit y avoir humilité et modestie dans toute démarche de développement durable.
Cette mise au point me semblait nécessaire pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté sur ce qui va suivre, car je dois donc maintenant vous le dire : cette 10ème édition d’Ecocity est quand même un sacré succès.
Retenons juste deux chiffres : 6000 repas servis mercredi soir sous les anciennes nefs des chantiers navals. Jamais les banquets qu’organise, à travers le monde, Tristram Stuart pour alerter sur le gaspillage, et en ne servant donc que des denrées condamnées à la destruction pour cause de mauvais circuits de commercialisation ou de standardisation excessive. Jamais, donc, un tel banquet n’avait réuni autant de convives. Le repas était délicieux, les carottes avaient mijoté et merci à Disco Soupe, l’association locale qui a accompagné cette initiative à laquelle les Nantais ont massivement dit oui.
Mais, si une opération de ce type est évidemment un coup médiatique fort pour alerter et sensibiliser, il ne peut rester sans déclinaison dans la durée. Plusieurs ateliers d’Ecocity ont approfondi les enjeux d’alimentation, de circuit court et de meilleure gestion des flux alimentaires. Il faut maintenant croiser les deux et le transformer en politique publique locale, je sais que les acteurs nantais y sont prêts.
2200 personnes ont participé à Ecocity. Elles sont venues des quatre coins du monde, plus de 70 nationalités étaient présentes. C’est là aussi la plus importante édition d’Ecocity depuis que cette manifestation se balade à travers le monde.
Je tiens à remercier toute l’équipe de la Cité des Congrès autour d’Annie-Claude Thiolat, pour son engagement.
Nous sommes évidemment fiers de ces résultats mais, vous l’avez compris, nous éviterons donc le piège de l’autosatisfaction.
L’important est bien de se projeter dans l’avenir, pour faire fructifier les échanges de ces trois jours.
Un engagement clair tout d’abord : il faut préserver ce capital ou, pour mieux dire, ce bien commun, que sont les 750 contributions reçues et les synthèses des ateliers. Le site d’Ecocity va donc rester ouvert, lieu de mémoire et aussi d’interactivité, et il devrait notamment servir à recueillir les contributions et les remarques sur le texte que les groupes majeurs de la société civile souhaitent construire ensemble en vue de la session 7 du groupe de travail intergouvernemental de l’ONU dédié à la ville durable, qui aura lieu à New York début janvier 2014. Nous avons en effet tenu ce matin un atelier intitulé « De Rio+20 à 2015: une nouvelle dynamique pour la société civile », qui a rassemblé un certain nombre de représentants des groupes majeurs reconnus dans les négociations internationales. Notre ambition est de lancer une dynamique de dialogue entre les neuf groupes majeurs – représentant notamment les femmes, les syndicats de travailleurs, les entreprises, les collectivités territoriales, les jeunes, etc.- pour porter une parole commune auprès de l’ONU et des États dans la réflexion sur l’agenda post-2015 du développement, en particulier la définition des Objectifs de Développement Durable décidés à Rio en 2012. C’est une démarche nouvelle, car les groupes majeurs ne sont pas parvenus à parler d’une seule voix jusqu’à maintenant, qui vise à renforcer la parole de la société civile et des citoyens dans les négociations internationales.
Deuxième message délivré cette semaine, sur le climat, par le lien avec les réflexions sur les modèles de ville durable, mais également parce que nous accueillons, à l’issue d’Ecocity, le 3ème Sommet mondial des Villes et Territoires sur le climat, en collaboration avec l’organisation ICLEI, que je tiens à remercier. Nous adopterons demain matin la Déclaration commune des maires et dirigeants territoriaux sur le changement climatique, avec la feuille de route jusqu’à Paris 2015, par laquelle des maires et élus du monde entier, et je tiens à saluer ceux qui sont présents, prendront l’engagement de lutter contre le changement climatique et ses impacts sur leurs territoires.
Chers amis, notre modeste ambition dans l’organisation de ce sommet était de nous réunir pour échanger, en vue de créer les conditions pour « accélérer le changement ». Hier, une chercheuse égyptienne me disait que certains projets présentés tout au long d’Ecocity lui avaient donné envie de le faire chez elle. Et bien, c’est cela que nous voulions, renforcer le désir d’agir.
Je vous remercie.
27 septembre. Accueil de Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, pour l’ouverture du dialogue haut niveau finances au Sommet des Villes et territoires sur le climat
27 septembre. Atelier ´De Rio+20 à 2015: une nouvelle dynamique de la société civile ´, portant la parole du groupe majeur « gouvernements locaux »
Ronan Dantec est intervenu ce matin, dans le cadre du Sommet Ecocity, dans l’atelier ´De Rio+20 à 2015: une nouvelle dynamique de la société civile ´, portant la parole du groupe majeur « gouvernements locaux ». Cet atelier s’inscrit dans une nouvelle démarche de coordination pour une parole commune des neuf groupes majeurs reconnus par l’ONU, dans la perspective de l’agenda global post-2015 (développement et climat). La démarche a été largement soutenue par les participants à l’atelier.
26 septembre. Venue de Nicole Bricq, ministre du Commerce Extérieur, à Ecocity, pour présentation de la Marque France Ville durable à l’export.
25 septembre Le Moniteur : « Nantes, capitale verte de l’Europe accueille les villes du monde »
Ecocity, le sommet mondial des villes durables, se tient pour la première fois en Europe, à Nantes, élue capitale vert de l’Europe pour l’année 2013. Cet évènement sera suivi du 3ème Sommet mondial des Maires sur le Climat, les 27 et 28 septembre.
Après Montréal, Istanbul, San Francisco, Bengalore, Shenzhen, Curitiba, Dakar, Adélaïde et Berkeley, c’est donc à Nantes qu’a lieu pour la première fois en Europe, ce sommet qui rassemble plus de 1 000 participants de 60 nationalités (élus, chercheurs, entrepreneurs, financiers, responsables associatifs…). L’initiative en revient à l’organisation non gouvernementale « Ecocity Builders » née en Californie il y a une vingtaine d’année.
« Nous avons d’abord lancés des mouvements locaux mais, même si nous sommes devenus une organisation internationale, nos travaux sont basés sur ces premiers pas » explique Richard Register, président fondateur de l’association. « Le modèle d’écocité que nous présentons cherche à apporter une vision pratique pour une présence humaine durable et réparatrice sur cette planète » ajoute-t-il.
Cette « vision pratique » est notamment incarnée par les élus qui ont profité de ce sommet pour échanger leurs expériences. « Notre responsabilité d’élu est énorme. Parce qu’elles touchent la vie quotidienne, les décisions des élus locaux pèsent à plus de 50% sur les actions sur le climat » déclare le sénateur Ronan Dantec, président du comité d’orientation stratégique du sommet. Et l’élu écologique de citer les actions menées par Nantes Métropole sur l’île de Nantes ou sur l’écoquartier Bottière Chénaie, un territoire de 35 ha où vivent 4000 personnes autour d’une rivière qui a été redécouverte.
Exemples encourageants
D’autres initiatives locales seront mises en avant comme le téléphérique de Medelin (Colombie) qui a permis de désenclaver des quartiers sensibles et est emprunté par 500 000 voyageur. En Equateur, des architectes ont réussi le pari de construire des écoles à 200 dollars en recyclant des matériaux naturels et de récupération. L’exemple de la reconstruction de Kaboul est particulièrement encourageant. Après deux décennies de guerre, la capitale d’Afghanistan se présent comme « une ville où il fait bon vivre ». « Nous avons planté 3,6 millions d’arbres et 100 000 roses sur le bord des routes nouvellement construites » affirme son maire Mohammad Yonus Nawandish après avoir rappelé que la première priorité a été la lutte contre la corruption. La ville, qui est passée de 1,2 à 5 millions d’habitants de 2001 à 2013, doit toutefois faire face à des problèmes de croissance, notamment lié au logement. « Depuis deux ans et demi que je suis maire, j’ai signé 350 permis de construire et aujourd’hui, il y a 150 projets de construction simultanés » ajoute-t-il. L’urgence de la reconstruction n’empêche pas l’élu d’inclure une dimension écologique dans ses actions. C’est ainsi que 95 km de routes ont été éclairées par des Led alimentée par le soleil.
Mode collaboratif
A Ecocity, les exemples de ce type sont nombreux. Avec un centaine de session de travail et 550 contributions reçues du monde entier qui ont nourri un programme conçu sur un mode collaboratif, l’objectif des organisateurs est de « proposer des études, réflexions, outils, formations pour concevoir des villes plus saines ». Pour cette édition, « un an après Rio+20 », ils ambitionnent de faire du sommet « une plateforme pour accélérer le changement à l’échelle mondiale, en partenariat avec les Nations unies ».
« Nous nous sommes aperçu qu’il existe une communauté mondiale des solutions durables et notre utopie est que cette vision commune fasse pression sur les Etats » précise Ronan Dantec.
Dans la foulée et en continuité avec Ecocity, 3ème Sommet mondial des Maires sur le Climat se déroulera vendredi et samedi. A son issue, une « Déclaration commune des réseaux mondiaux de collectivités territoriales pour la Conférence climat de Paris 2015 » sera adoptée en présence de maires du monde entier.
« Cette déclaration affirme le rôle fondamental des collectivités territoriales pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre à l’horizon 2050 », précise Ronan Dantec.
Jean-Phillipe Defawe (Bureau de Nantes du Moniteur)
25 septembre : La lutte contre le gaspillage alimentaire prend la forme d’un banquet convivial. Lors de la 1ère soirée d’Ecocity s’est tenu le « Banquet des 5000 » un repas citoyen, préparé à partir de produits alimentaires qui auraient été autrement jetés.
Selon Tristram Stuart, le banquet nantais, avec 6000 convives, est le plus impressionnant qu’il ait organisé !
Après Londres, Paris et Nairobi, Tristram Stuart a investi la place nantaise pour organiser, à l’occasion d’ECOCITY, le Banquet des 5 000, un repas citoyen , préparé à partir de produits alimentaires qui auraient été autrement jetés. L’événement s’inscrit dans le cadre d’une annonce à l’échelle mondiale du PNUE et de la FAO (partenaires d’ECOCITY) sur la lutte contre le gaspillage alimentaire. Tristram Stuart invitera 200 maires mondiaux à signer un engagement de lutte contre le gaspillage alimentaire à l’occasion d’ECOCITY. Trois associations nantaises Disco Soupe, Cré’Alters et Nantes en Transition sont associées à l’événement. De nombreux partenaires se mobilisent autour de cette initiative.
Plus de précisions sur la démarche :
– www.facebook.com/events/555450351174972
25 septembre : Intervention dans la plénière d’ouverture du Sommet Ecocity à Nantes, avec Severn Suzuki et Rob Hopkins, cofondateur de « Transition Town » du réseau Transition, Arab Hoballah, représentant du PNUE, Richard Register, président d’Ecocity Builders, Pierre Calame, président de la fondation Charles Léopold Mayer, Gilles Retiere, président de Nantes Métropole et Christophe Clergeau, vice président de la région pays de la Loire.Sommet mondial de la ville durable
Intervention en plénière d’ouverture d’Ecocity
Accélérer le changement: le thème que nous avons choisi pour cette 10eme édition d’Ecocity s’est imposé sans guère de débat dans l’équipe d’animation qui porte depuis deux ans la préparation de cet événement.
Ce titre dit parfaitement notre vision de la ville aujourd’hui, confrontée aux exigences du développement durable mais aussi souvent aux difficultés du développement non durable: une ville en mouvement, où s’engagent des actions souvent remarquables, mais une ville qui n’atteint pas encore, le plus souvent, des résultats à la hauteur d’enjeux globaux dont nous connaissons l’urgence.
Par nos actions concrètes sur nos territoires, nous contribuons au changement, nous l’avons rendu perceptible, nous avons déjà fortement modifié, parfois même plus que nous ne l’imaginons, les modèles urbains.
Ce sommet Ecocity choisit donc résolument l’optimisme de l’action et nos échanges pendant ces trois jours ont bien pour objectif de vous donner encore plus d’informations, d’idées et de contacts pour renforcer votre désir d’agir.
Pendant près de deux ans, un comité d’orientation, que j’ai eu le plaisir d’animer, a préparé un programme dense, autour de mots-clés et de priorités d’action. Et je remercie sincèrement ce matin tous ceux qui ont donné de leur temps pour participer à ce comité programmatique.
Ce programme, nous l’avons construit autour de 4 verbes qui portent l’action : penser, faire, financer et gouverner. Ces 4 mots clés auront été croisés avec les exigences du développement durable: une empreinte écologique de nos villes soutenables, une transition énergétique vitale pour l’avenir de nos territoires, et des solidarités à renforcer, trois exigences qui nécessite une mise en cohérence de l’action collective et une mobilisation de tous les acteurs.
4 mots, et donc 5 thématiques, c’est dans cette matrice que s’inscrit la centaine d’ateliers et de conférences qui vont vous occuper pendant ces trois jours, en laissant une large place à des communications scientifiques que les faiseurs de ville, élus et techniciens, ne prennent pas toujours le temps d’écouter. Il vous faudra choisir, et nous sommes par avance désolés pour les salles combles, qui pourront ici et là vous refuser l’entrée… Avec 2000 inscrits, cela est inévitable, mais la salle d’à côté peut aussi être riche de surprises et d’intérêts.
Mais si ce 10ème Sommet Ecocity regarde résolument vers l’avenir, il est aussi l’occasion de marquer les évolutions et de rappeler que nos actions quotidiennes et concrètes s’inscrivent dans de nécessaires dynamiques internationales. Elles nous disent aussi le sens de notre action, elles nous inscrivent dans une communauté mondiale consciente d’elle-même, dont l’émergence est l’un des faits majeurs de ce début du XXIème siècle.
Aurions-nous ainsi engagé toutes ces actions si, il y a un peu plus de 20 ans, bien des voix ne s’étaient pas unies pour un concert commun pour l’avenir de la planète…des voix de chefs d’Etat et des voix de beaucoup plus jeunes… Écoutez, c’était à Rio en 1992.
C’est donc pour nous une grande joie d’accueillir Severn Suzuki, l’invitée surprise du Sommet de Rio en 1992, notre invitée d’honneur à Nantes. Severn a accepté d’être le « le grand témoin » de ce sommet, elle nous livrera en clôture, à 18h vendredi, son sentiment sur ce qu’elle aura entendu, sur les grands enseignements de ce sommet, et elle rencontrera ensuite, pour une grande conférence de clôture, les Nantais et tous ceux qui désireront échanger avec elle.
Accueillir Severn, nous inscrire dans l’histoire de cette montée en puissance des exigences du développement durable à l’échelle mondiale, n’est évidemment pas une nostalgie et, là encore, c’est bien vers l’avenir que nous regardons. Ce sommet Ecocity s’inscrit donc comme une étape collective dans la préparation des grands rendez-vous internationaux qui vont converger vers 2015, sur l’agenda du développement comme sur la conclusion du nouveau cycle de négociation climat Durban-Paris 2015. Une convergence qui nous fait penser que 2015 sera, pour notre avenir collectif, l’année la plus importante depuis 1992.
Sur le chemin vers 2015, Ecocity va ainsi être l’opportunité de réfléchir ensemble sur les perspectives nées des conclusions, même modestes, du sommet de Rio+20, sur l’évolution de la gouvernance mondiale de l’environnement ou sur les objectifs de développement durable.
Le travail engagé dans les ateliers d’Ecocity doit ainsi participer de cette dynamique mondiale qui souligne que, face au blocage des négociations entre Etats, ce sont bien les dynamiques nées des territoires, des collectivités, des entreprises, des ONG, qui vont permettre de répondre à la hauteur des enjeux.
Ecocity est une étape dans cette reconnaissance d’une communauté mondiale dont les réalisations concrètes sont la clé pour dépasser les blocages entre Etats. Avec le PNUE, nous discuterons ici de la traduction de l’engagement de Rio d’associer étroitement les acteurs non-étatiques à la gouvernance mondiale de l’environnement. Avec les groupes majeurs des négociations internationales, nous travaillerons, pour la première fois ensemble, pour des propositions communes pour le groupe de travail ouvert sur la ville durable, qui se réunira à New York début janvier 2014.
Ecocity s’inscrit dans le lancement d’Habitat III, et le secrétaire exécutif d’ONU Habitat sera là, ainsi qu’une importante délégation de la ville de Medellin.
Et enfin, nous accueillerons, à la suite d’Ecocity, en partenariat avec ICLEI, le Sommet mondial des Maires et des leaders régionaux sur le climat.
C’est à Nantes samedi que nous adopterons la nouvelle feuille de route des réseaux de collectivités locales pour la Conférence climat de Paris 2015, et que nous montrerons notre détermination à peser collectivement pour un accord ambitieux à Paris. Tous les élus présents à Ecocity sont invités à cette cérémonie samedi. Je vous demanderai simplement, c’est important pour l’organisation – et j’en profite pour remercier très fortement toute l’équipe de la Cité des Congrès de Nantes, autour d’Annie-Claude Thiolat, pour son engagement –c’est donc important pour l’organisation que nous maitrisions le nombre d’inscrits pour le samedi de 10h à 13h. Pour vous inscrire au Sommet mondial sur le climat, il vous suffit de retourner à l’accueil d’Ecocity, là où vous avez reçu vos badges.
Ce programme, vous le voyez, est donc particulièrement dense, mais il faudra néanmoins en tirer les priorités, dire ce qui freine ce changement de modèle dont nous avons besoin, comment ACCELERER.
Pour faire cette synthèse, ce ne sont pas moins de 50 étudiants, d’écoles nantaises et parisiennes, que nous avons mobilisés, qui suivront les ateliers, chercheront en temps réel à en retenir les éléments les plus significatifs, et je les remercie pour leur présence et leur engagement. Pour la mise en perspective, exercice complexe s’il en est, nous avons donc cherché une personnalité qui soit à la fois un praticien et un théoricien, un habitué des synthèses complexes. Ce n’était pas gagné mais je crois que nous l’avons trouvé, il s’appelle Pierre Calame, il est le président de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme, et je vous demande de l’encourager par vos applaudissements, car il va être très sollicité pour vous fournir, vendredi à 18h, la synthèse de trois jours de débat.
[….]
Dans quelques minutes, nous allons donc nous disperser, rejoindre ateliers et grands débats. Mais, même ainsi dispersés, nous ne perdrons pas de vue que nous sommes une communauté, mue par l’idée qu’il nous faut inventer une nouvelle urbanité, de nouveaux modes de vie collective.
Alors, le soir venu, notre communauté se retrouvera pour un banquet en compagnie d’un étonnant éléphant, qui ne pouvait vivre et trouver refuge que dans la ville de Jules Verne. Tristram Stuart nous invite ce soir, avec tous les Nantais, pour un banquet qui dit à la fois une part de l’absurdité de notre temps, et nos marges de manœuvre pour lutter contre ces aberrations. Ce soir, le repas que nous vous proposons, avec la participation d’un grand chef étoilé, et de l’association Disco Soupe, ne sera composé que d’ingrédients que nos circuits commerciaux et de standardisation condamnaient à la destruction. Ce soir, nous allons éplucher les carottes et déguster les restes. Le rendez-vous est au hangar des machines, le voyage en tramway sera fléché au départ de la Cité des Congrès. Ce sera un de nos souvenirs communs.
Alors, bon appétit d’échanges, de rencontres et d’approfondissement d’idées. Bienvenue à Nantes, et que débute la 10ème édition d’Ecocity !
ECOCITY 2013, le lieu et le temps collectif pour construire une culture commune entre tous les acteurs de la ville durable, une plateforme pour accélérer le changement à l’échelle mondiale
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