Vice-président de la commission du développement durable et des infrastructures au Sénat, particulièrement engagé dans le transfert de la route vers le rail avec pour volonté forte d'accroitre le financement des investissements ferroviaires par les recettes issues de la gestion des routes, Ronan Dantec est intervenu lors d'une réunion organisée par les conseils de développement des pays d'Auray, Pontivy, Centre Bretagne et Saint Brieuc.

Ci-après l'article paru dans le télégramme (en téléchargement ici)

Pour une ligne Auray-Pontivy. La bataille du rail engagée


Une ligne ferroviaire reliant Auray à Saint-Brieuc : simple utopie ou projet d'envergure pour la Bretagne ? Pour les défenseurs du projet, la bataille du rail a déjà commencé.


« Manche-Atlantique »... Tel est le nom du projet de ligne ferroviaire qui a pour ambition de relier la rade de Lorient à la baie de Saint-Brieuc. Un débat public s'est ouvert sur cette question samedi après-midi, au palais des congrès à Pontivy. Depuis deux ans, les conseils de développement des pays d'Auray, Pontivy, Centre-Bretagne et Saint-Brieuc sont mobilisés autour de ce projet. Ils réfléchissent ensemble sur les possibilités du développement du rail entre le nord et le sud de la Bretagne (*).


Quel coût pour quel bénéfice ?


D'ici à 2020, la démographie bretonne ne cessera de s'accroître, ce qui entraînera naturellement une hausse des besoins de déplacements de la population, entre les grandes villes et les villes moyennes. Une hausse qui concerne le trafic maritime, le trafic intrarégional, le tourisme, les transports poids lourds, mais aussi le transport quotidien de nombreux salariés. Tout ceci devrait participer au développement industriel et économique du Centre-Bretagne.


Un facteur de développement


Pour les promoteurs du projet, « il s'agit de réfléchir sur de nouvelles lignes ferroviaires possibles répondants aux besoins des citoyens et des entreprises sur le territoire breton ». Au coeur de la polémique, l'interrogation qui prime demeure, bien évidemment, le coût financier d'un tel projet. Aux pessimistes, les optimistes rétorquent « qu'on peut, au contraire, initier une réflexion sur le bénéfice commun d'un tel projet ». Pour ces derniers, « le train est un facteur de développement pour permettre aux grandes villes de rester attractives et aux petites villes de renforcer leur champ d'action sociale, économique et culturelle ».


« La reconquête du rail c'est l'avenir ! »


Pour tous, l'axe Nord-Sud s'avère être au coeur des coopérations et des visions partagées à l'échelle territoriale. Une ligne Auray-Saint-Brieuc, pourrait ainsi relier les trois aires urbaines (Saint-Brieuc, Vannes et Lorient) et desservir à la fois Pontivy et Loudéac. « L'avenir du territoire passe par la reconquête du rail. Actuellement, l'acheminement des marchandises du nord au sud de la Bretagne passe par Rennes. Seule, la ligne Auray-Pontivy est utilisée mais la partie Pontivy-Loudéac a été coupée », expliquent les promoteurs du projet qui vont désormais devoir convaincre les pouvoirs publics de la nécessité d'une remise en fonction de cette ligne ferroviaire.


(*) Parmi les différents intervenants de cette réunion, on notait la présence de Patrick Scavinner, membre du Conseil de développement du pays de Pontivy, Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, Dominique Roman de la Fédération nationale des usagers de transports (Fnaut), Jacques Uguen, président du conseil de développement du pays de Saint-Brieuc, Jean-Pierre Dupont, directeur du centre hospitalier de Kério, Thérèse Thiery, maire de Lanester et première vice-présidente de Lorient Agglomération, Michel Caniaux, délégué général de l'Association logistique transport ouest (Altro).

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