A peine les négociations entamées que, déjà, les élus et représentants de la société civile réunis à la COP21 regardent au loin et annoncent le lancement d'un rendez-vous d'un nouveau genre, un sommet mondial des acteurs non-étatiques engagés dans des actions climatiques, organisé du 26 au 28 septembre 2016 à Nantes.

Article de Morgan Boëdec / Victoires-Editions en ligne ici

Le 2 décembre a été dévoilé la tenue de ce premier sommet mondial des acteurs non-étatiques. Pourquoi une telle annonce en pleine COP21 ? Sur le pavillon des villes et régions au Bourget, Ronan Dantec, conseiller municipal EELV de Nantes, sénateur de Loire-Atlantique et porte-parole du réseau Cités et gouvernements locaux unis (CGLU), explique que c'est justement le bon moment, "à l'heure où l'on sait que l'accord issu de la COP21 sera insuffisant, de montrer que les territoires sont capables d'aller chercher tous ceux qui ne sont pas convaincus en s'appuyant sur cette capacité de mobilisation, cette force de synergie qui leur sont propres".

"Se serrer les coudes"

Et qui se retrouveront donc au cœur d'un sommet mondial organisé à Nantes du 26 au 28 septembre prochain. Il ne réunira pas que des élus locaux mais des acteurs non-étatiques, c'est-à-dire des entreprises, associations, syndicats, organismes scientifiques, citoyens, etc. "Nous démontrerons qu'il est du ressort des collectivités dans leurs diverses strates d'inventer un nouveau modèle de développement", appuie Johanna Rolland, maire et présidente de Nantes Métropole. "Au lieu de prêcher chacun de leur côté pour leur paroisse - moi-même depuis des années pour que les gouvernements locaux aient voix au chapitre dans les négociations climatiques - il faut que nous prenions entre acteurs non-étatiques le pli de se serrer les coudes. Ce qui, entre collectivités et ONG, n'est par exemple pas si aisé", commente Ronan Dantec.

"Un sommet comme trait d'union vers la COP22"

Mais gargarisés par le succès d'un sommet organisé à Lyon l'été dernier (voir notre article du mercredi 1 juillet 2015) et, deux ans plus tôt, par l'afflux d'initiatives et de conférences menées tambour battant lors des deux journées du sommet mondial de la ville durable Ecocity, qui s'était déjà tenu à Nantes (voir notre article du jeudi 26 septembre 2013), les réseaux mondiaux de collectivités territoriales, entreprises, ONG et acteurs non-étatiques sont au taquet et prêts à encore plus s'impliquer pour décliner les mêmes formules version climat. "Car il ne suffit pas d'un one-shot dans cette mobilisation, nous investissons du temps, de l'argent. Ce sommet sera dans la continuité de la COP21 et comme un trait d'union vers la COP22, prévue à Marrakech en novembre 2016. Nous espérons d'ailleurs être labellisés COP22", explique Ronan Dantec.
Un appel à contributions sera ouvert dès janvier pour mettre en avant lors de l'événement nantais des solutions, innovations, initiatives et bilans d’actions.

 

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