Ronan Dantec se réjouit des annonces faites par le Président de la République ce matin, en ouverture de la Conférence environnementale.

Participant à la table ronde « Gouvernance » en tant que représentant du groupe écologiste du Sénat, il soutient la priorité de François Hollande de renforcer la diplomatie environnementale, rappelant que « ce n'est pas au niveau national qu'on peut résoudre la crise écologique mondiale ». Porte-parole climat de l'organisation de collectivités locales CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis) dans les négociations internationales, il se félicite particulièrement de la candidature de la France pour accueillir la conférence de l'ONU sur le changement climatique en 2015 (COP 21).

Se disant favorable à un mécanisme d'inclusion carbone en Europe, François Hollande a fixé l'objectif ambitieux de baisser les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici 2030 en France, objectif qui ne peut être crédible, selon Ronan Dantec, qu'à la condition que l'objectif pour 2020, actuellement fixé à 20%, soit réévalué.

Ronan Dantec relève qu'il y avait dans le discours de François Hollande « à la fois l'horizon, avec des objectifs quantitatifs ambitieux, et une méthode clarifiée » avec des commandes concrètes à ses ministres - telles qu'une loi sur la réhabilitation du logement, des mesures d'accélération du développement des énergies renouvelables – et la confirmation de la tenue de conférences annuelles avec l'objectif de contrôler l'avancée des objectifs fixés.

Sur le volet énergétique, François Hollande a donné un cap clair, rappelant son objectif de rééquilibrage de la part du nucléaire dans le mix énergétique français, à 50% à l'horizon 2025. Ronan Dantec salue en outre l'objectif du Président d'avancer vers une Europe de l'énergie, passant notamment par un rapprochement des industriels franco-allemands dans leurs stratégies de développement des énergies renouvelables.

Concernant la centrale nucléaire de Fessenheim, Ronan Dantec note l'éclaircissement du calendrier de fermeture, annoncée pour 2016. Il continue néanmoins de douter de la faisabilité des travaux de renforcement du radier pour une centrale qui est destinée à ne fonctionner que trois ans. Il propose donc que cette question fasse l'objet d'une expertise contradictoire, ce qui serait un signal fort de changement en matière de gouvernance environnementale (voir à ce propos l'article de Maxisciences ci-contre).

« Le Président a affirmé que l'environnement doit être un axe prioritaire de nos investissements d'avenir, les perspectives sont données aux industriels pour se mobiliser effectivement sur la transition écologique », se félicite Ronan Dantec.

Il estime enfin que le souci affiché par le Président de la République de lutter contre l'artificialisation des terres agricoles et le gaspillage des ressources en eau devra aussi servir de guide à la réévaluation de l'opportunité des grands projets d'infrastructures.

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