A la suite du vote de l'article premier du projet de loi portant sur la nouvelle délimitation des régions, si le Groupe écologiste du Sénat a salué la volonté du gouvernement de constituer des régions fortes, il a déploré des incohérences manifestes dans ses contours, dues à une méthode inappropriée. Le Groupe écologiste s'est donc abstenu sur cet article premier.

Les écologistes ont défendu une méthode qui s'appuie d'abord sur les volontés de fusion exprimées par les régions. Pour Ronan Dantec, Sénateur de Loire-Atlantique et chef de file du Groupe écologiste sur ce texte : « Le débat en région doit être aussi large que possible. Un débat citoyen devrait être organisé dans les régions, pour servir de base à l'établissement d'une carte par le gouvernement. » L'amendement qu'il présentait pour développer une méthode alternative a été rejeté mais soutenu par les communistes et des élus de la majorité sénatoriale. Il proposait par ailleurs que les conseils départementaux ainsi que les conseillers économiques, sociaux et environnementaux régionaux, dont les membres représentent la société civile de la région, émettent un avis sur les projets de fusion.

Cette méthode fonctionne, puisque c'est celle qui a présidé au projet retenu pour la nouvelle Alsace. Le Groupe écologiste a soutenu la création d'une collectivité unique alsacienne fusionnant les conseils départementaux et le conseil régional, projet soutenu par une majorité d'habitants et d'élus alsaciens. Jean-Vincent Placé, Sénateur de l'Essonne et Président du Groupe, se félicite qu'une majorité sénatoriale large ait soutenu la proposition défendue par les sénateurs alsaciens. Les écologistes restent vigilants et appellent l'Assemblée nationale à respecter ce vote du Sénat. 

Sévère sur la carte actuellement défendue par le gouvernement, Ronan Dantec a déploré le sort réservé à l'ouest de la France : « La grande bizarrerie de cette carte, c'est que l'ouest de la France ne bouge pas. Pourtant, Nantes et Rennes avaient vocation, au vu de leur collaboration actuelle, à se retrouver dans la même région. C'est en Bretagne que les mouvements populaires ont été les plus forts en faveur d'un redécoupage. À l'ouest, Le statu quo est la pire des solutions, au détriment d'un aménagement cohérent du territoire. 

Le Groupe écologiste regrette cette occasion manquée de redessiner une carte territoriale cohérente et s'est abstenu sur la carte qui sort du Sénat.

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