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  • 18 juin 2016. Ronan Dantec à Joël Guerriau : " On ne va pas dépenser 500 millions d'euros pour une aérogare ".

    Ronan Dantec et Joël Guerriau débattront samedi 18 juin à 22h et dimanche 13 juin à 09h sur Public Sénat : On ne va pas dépenser 500 millions d'euros dans une aérogare."

    L'article sur le site de Public Sénat ci-dessous et un extrait du débat à cette page

     

    Dimanche 26 juin 2016, près d’un million de personnes inscrites sur les listes électorales de Loire-Atlantique se prononceront sur un projet qui fait débat depuis 1963 : « Etes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes ? ». C’est à cette question que les habitants devront répondre à l’occasion d’une consultation publique. Ronan Dantec, sénateur (EELV) de la Loire-Atlantique, en faveur du "non" et Joël Guerriau, sénateur (UDI-UC) de la Loire-Atlantique, partisan du projet, sont venus tous deux exposer leurs arguments dans l’émission Samedi Soir dimanche matin. Un face-à-face animé par Nora Hamadi.

    L’actuel aéroport de Nantes-Atlantique connaîtra t-il une extension ou alors un transfert sur le site de Notre-Dame-des-Landes ? La consultation publique du 26 juin prochain ne va semble-t-il pas aider à trancher cette question. Pour Joël Guerriau, sénateur (UDI-UC) de la Loire- Atlantique : « C’est une consultation, un avis, ce n’est pas une décision (…) Si on constate qu’il y a une faible participation et une faible différence entre les oui et les non, bien évidemment les uns et les autres contesteront le résultat  ». Quant à Ronan Dantec, sénateur (EELV) de la Loire-Atlantique, il affirme : « En aucun cas, cette consultation ne réglera les choses. Sauf si le non l’emporte.».

    La Loire-Atlantique a-t-elle vraiment besoin d’un nouvel aéroport ?

    Pour le nouvel aéroport, le projet global est évalué à 561 millions d’euros et comprend une surface de 1239 hectares, deux pistes et une route d’accès. « Aujourd’hui, nous avons un aéroport qui est complètement enclavé et vieillit »déclare Joël Guerriau… Les estimations qui ont été faîtes montrent que le coût d’un nouvel aéroport est inférieur à celui d’une rénovation de l’existant. Et celui qui existe aujourd’hui ne répondra jamais pleinement aux exigences qui sont celles d’un aéroport moderne avec des conditions de vols et d’atterrissage optimales ».

    Des estimations contredites par Ronan Dantec : «On est dans une situation où l’état, juge et parti, a refusé systématiquement depuis dix ans toutes études indépendantes. On est sur un projet absurde. La DGAC (direction générale de l’aviation civile) est contestée sur son estimation, y compris par les autorités indépendantes, ».

    Quant à la durée des travaux si la rénovation de l’aéroport actuel était retenue, là encore, les voix sont divergentes. « On est obligé d’arrêter l’activité pendant trois mois »souligne Joël Guerriau. « Imaginez une situation où Nantes n’a plus d’aéroport pendant ce temps». Cela semble exagéré pour Ronan Dantec : « Si on fait une réorientation de quelques degrés de la piste, on peut faire la nouvelle sans avoir besoin de fermer l’aéroport, si ce n’est peut être une semaine ou deux ».

    Autre point de désaccord, la saturation de l’aéroport, souvent relevée. Pour Joël Guerriau : « Au-delà des 14 000 passagers nous sommes en saturation. Or nous avons eu 135 jours en 2015 où nous étions au-dessus des 14 000 (…) Un aéroport ce n’est pas seulement une piste, c’est aussi tous les lieux d’accueil qui font que l’on peut traiter les personnes qui arrivent ».

    « C’est votre faute » rétorque Ronan Dantec. « Vous refusez de réaménager l’aérogare. Si aujourd’hui on a une saturation, c’est que, par aveuglement, les élus de ce territoire ont refusé d’engager les travaux. On ne va pas dépenser 500 millions d’euros pour une aérogare. On l’agrandit ».

    Cette consultation locale, une première en France n’a, rappelons-le, que valeur d'avis. L’annonce du résultat ne garantira pas la fin des hostilités entre les deux camps. De plus, le respect de la directive européenne assurant la protection des zones humides reste un autre frein à lever.

    Diffusion du documentaire « Le Tarmac est dans le pré » de Thibault Férié ainsi que l’intégralité du débat samedi 18 juin à 22h et dimanche 13 juin à 09h. Avec Ronan Dantec, sénateur (EELV) de la Loire-Atlantique et Joël Guerriau, sénateur (UDI-UC) de la Loire-Atlantique.

  • 23 février 2014. Communiqué de EELV à la suite de la manifestation du 22 février

    Violences et saccages à Nantes : Refusons la violence et le détournement d'une cause juste

    La cause de l'opposition au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes, projet aussi inutile que nuisible, est une juste cause. Elle ne justifie en rien les destructions commises à Nantes et nous exprimons notre solidarité avec ceux qui en ont été victimes. Nous considérons particulièrement intolérable de s'en prendre aux outils du service public, alors que nous défendons comme écologistes son renforcement.

    Depuis plus de 15 ans que ce projet d'aéroport a été ressorti des cartons, les écologistes s'y opposent à l'échelle locale, régionale et nationale. Chaque jour qui passe ajoute une raison supplémentaire d'abandonner ce projet : contrainte budgétaire de plus en plus lourde pour l'État et les collectivités, protection des terres agricoles contre l'étalement urbain, lutte contre le dérèglement climatique, inventaire de biodiversité des espaces concernés...

    Lorsqu'il est apparu que des casseurs parasitaient et détournaient la manifestation de samedi 22 février, tous les responsables écologistes ont immédiatement condamné ces agissements inacceptables. Les casseurs et autres black blocks, selon les propres mots du ministre de l'Intérieur, ne se battent pas pour l'écologie ni même contre le projet d'aéroport, mais contre l'État et le capitalisme, comme leurs slogans taggués le montrent. Il y a eu d'autres manifestations de toute obédience, qui ont dérapé violemment. Là aussi, certains ont protesté contre les amalgames. Il est dommage que les condamnations soient à géométrie variable. Pour les écologistes, elles sont constantes et systématiques, quels que soient les sujets ou les organisateurs.

    Nous, écologistes, laissons les uns et les autres à leurs contradictions. Nous, écologistes, prenons nos responsabilités et disons "plus jamais ça". Nous ne voulons pas donner à ces violents l'occasion de mener leur guérilla urbaine, à Nantes ou ailleurs, nous demandons aux associations porteuses de cette lutte légitime de mener une réflexion approfondie sur les moyens d'éviter que nos mobilisations collectives ne soient détournées par des groupes radicaux.

    Europe Écologie – Les Verts continuera inlassablement son combat contre ce projet. Faute d'un abandon à brève échéance du projet par l'État – solution la plus simple pour sortir de l'ambigüité, les préconisations de la commission de dialogue et des experts scientifiques doivent être mises en œuvre ce qui n'est toujours pas le cas et rien ne doit être entrepris tant que les recours sur les derniers arrêtés n'auront pas été jugés.

    Signataires :

    • Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Écologie – Les Verts
    • Elen Debost, secrétaire régionale d'Europe Ecologie – Les Verts
    • Cécile Bir et Nicolas Martin, co-secrétaires du groupe local de Nantes d'EELV
    • Pascale Chiron, tête de liste écologiste et citoyenne à Nantes
    • Jean-Philippe Magnen, président du groupe EELV au conseil régional
    • Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique
    • François de Rugy, député de Loire-Atlantique

     

  • 25-27 septembre: Ecocity, Sommet mondial sur les villes durables et 28 septembre : Sommet mondial des villes et territoires sur le climat

    Nantes capitale mondiale des villes durables du 25 au 28 septembre

    28 septembre. Ronan Dantec se félicite de l'adoption à Nantes de la Déclaration mondiale des maires et dirigeants territoriaux sur le changement climatique pour Paris 2015

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    Cette déclaration a été adoptée lors du 3ème Sommet Mondial des Villes et Territoires sur le Climat, organisé en association avec ICLEI (Conseil international pour les initiatives écologiques locales), à l'issue du Sommet Ecocity de la Ville durable (25-27 septembre), dans le cadre de Nantes capitale verte de l'Europe 2013.

    Étaient présents des maires et élus du monde entier (Bonn, Bristol, Durban, New Delhi, Pretoria, Santa Monica, Sao Paulo, Quito, etc.), qui ont affirmé leur volonté de s'engager contre le changement climatique et ses impacts sur leurs territoires, de nombreux représentants des Nations Unies, ainsi que le climatologue Jean Jouzel, venu présenter les premières conclusions du 5ème rapport du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), soulignant l'urgence d'agir.

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    Présentant la déclaration, Ronan Dantec a indiqué que la force de ce texte était de rassembler l'ensemble des réseaux mondiaux et européens de collectivités territoriales, une union nécessaire pour être entendus dans les négociations internationales. Il a rappelé que, les collectivités territoriales étant en première ligne dans la crise climatique, « comme pour les autres conséquences du développement non durable, qu'elles soient sociales ou environnementales, c'est bien leur action locale et quotidienne qui est au cœur de la réponse ». La qualité de cette réponse dépendra notamment des moyens dont elles disposeront et Ronan Dantec a rappelé l'enjeu très fort de l'accès direct des collectivités territoriales aux financements internationaux.

    Il a indiqué que l'engagement des gouvernements locaux à travers cette déclaration doit être pour les États un encouragement pour chercher un accord ambitieux à Paris en 2015. Il constitue bien une offre de coopération pour une nouvelle dynamique mondiale, à construire avec les États, le monde économique, l'ensemble des membres de la société civile et les citoyens.

    Ronan Dantec a également souligné le lien fort entre développement et climat, indiquant qu'il « ne pouvait y avoir d'accord ambitieux sur le climat à Paris en décembre 2015 sans un accord satisfaisant, en septembre de la même année, sur l'agenda post-2015 du développement (Objectifs du Développement Durable décidés à Rio en juin 2012, et Objectifs du Millénaire pour le Développement post-2015).

    Affirmant que les gouvernements locaux du monde entier sont bien « en ordre de marche », Ronan Dantec a conclu sur le slogan du Sommet de Rio 1992, « Penser global, agir local », déclarant : « Nous avons beaucoup agi local. Cette déclaration dit aujourd'hui qu'il est aussi dans notre volonté d'agir global ».

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    28 septembre. Lancement du 3ème Sommet mondial des Villes et Territoires sur le Climat à Nantes avec l'adoption de la déclaration commune des maires et dirigeants territoriaux pour Paris 2015. En présence de maires du monde entier et du climatologue Jean Jouzel, venu présenter les premières conclusions du 5eme rapport du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat)

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    27septembre. Après la clôture d'Ecocity2013, moment convivial avec des maires du monde entier, notamment Mohammad Yonus Nawandish, maire de Kaboul et James Nxumalo, maire de Durban

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    27 septembre. Forte affluence à la cérémonie de clôture du sommet Ecocity, en présence du premier ministre Jean-Marc Ayrault et du ministre de l'écologie Philippe Martin

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    27 septembre. Intervention de Ronan Dantec lors de la clôture du Sommet Ecocity sur la Ville Durable

    M. le Premier ministre,
    Chers amis,

    Dans moins d'une heure maintenant, nous allons clôturer cette 10ème édition d'Ecocity, et Severn Suzuki et Pierre Calame vont vous livrer leur synthèse de ces trois jours de débat. Je leur laisse cet exercice, qui est difficile, au vu de la richesse et de la multiplicité des débats.

    Mon propos se résumera à quelques grandes impressions et à des chiffres de participation.

    Je crois d'abord important de souligner que ce nouveau modèle de ville durable, que nous avons approfondi et confronté pendant trois jours, n'est applicable que si nous remettons en cause d'autres logiciels qui ont imprimé leur marque sur le siècle dernier. C'est bien dans une démarche de dépassement des logiques de compétition entre acteurs des territoires, et entre territoires, que se construisent ces villes en transition, dont l'utopie est bien de construire de nouvelles dynamiques de coopération dans et entre les territoires.

    Il est souvent futile de se croire ou de se vouloir le meilleur du monde. Construire une ville durable, c'est bien se reconnaître comme une petite part d'un ensemble en interaction, il doit y avoir humilité et modestie dans toute démarche de développement durable.

    Cette mise au point me semblait nécessaire pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté sur ce qui va suivre, car je dois donc maintenant vous le dire : cette 10ème édition d'Ecocity est quand même un sacré succès.

    Retenons juste deux chiffres : 6000 repas servis mercredi soir sous les anciennes nefs des chantiers navals. Jamais les banquets qu'organise, à travers le monde, Tristram Stuart pour alerter sur le gaspillage, et en ne servant donc que des denrées condamnées à la destruction pour cause de mauvais circuits de commercialisation ou de standardisation excessive. Jamais, donc, un tel banquet n'avait réuni autant de convives. Le repas était délicieux, les carottes avaient mijoté et merci à Disco Soupe, l'association locale qui a accompagné cette initiative à laquelle les Nantais ont massivement dit oui.

    Mais, si une opération de ce type est évidemment un coup médiatique fort pour alerter et sensibiliser, il ne peut rester sans déclinaison dans la durée. Plusieurs ateliers d'Ecocity ont approfondi les enjeux d'alimentation, de circuit court et de meilleure gestion des flux alimentaires. Il faut maintenant croiser les deux et le transformer en politique publique locale, je sais que les acteurs nantais y sont prêts.

    2200 personnes ont participé à Ecocity. Elles sont venues des quatre coins du monde, plus de 70 nationalités étaient présentes. C'est là aussi la plus importante édition d'Ecocity depuis que cette manifestation se balade à travers le monde.
    Je tiens à remercier toute l'équipe de la Cité des Congrès autour d'Annie-Claude Thiolat, pour son engagement.
    Nous sommes évidemment fiers de ces résultats mais, vous l'avez compris, nous éviterons donc le piège de l'autosatisfaction.

    L'important est bien de se projeter dans l'avenir, pour faire fructifier les échanges de ces trois jours.
    Un engagement clair tout d'abord : il faut préserver ce capital ou, pour mieux dire, ce bien commun, que sont les 750 contributions reçues et les synthèses des ateliers. Le site d'Ecocity va donc rester ouvert, lieu de mémoire et aussi d'interactivité, et il devrait notamment servir à recueillir les contributions et les remarques sur le texte que les groupes majeurs de la société civile souhaitent construire ensemble en vue de la session 7 du groupe de travail intergouvernemental de l'ONU dédié à la ville durable, qui aura lieu à New York début janvier 2014. Nous avons en effet tenu ce matin un atelier intitulé "De Rio+20 à 2015: une nouvelle dynamique pour la société civile", qui a rassemblé un certain nombre de représentants des groupes majeurs reconnus dans les négociations internationales. Notre ambition est de lancer une dynamique de dialogue entre les neuf groupes majeurs - représentant notamment les femmes, les syndicats de travailleurs, les entreprises, les collectivités territoriales, les jeunes, etc.- pour porter une parole commune auprès de l'ONU et des États dans la réflexion sur l'agenda post-2015 du développement, en particulier la définition des Objectifs de Développement Durable décidés à Rio en 2012. C'est une démarche nouvelle, car les groupes majeurs ne sont pas parvenus à parler d'une seule voix jusqu'à maintenant, qui vise à renforcer la parole de la société civile et des citoyens dans les négociations internationales.

    Deuxième message délivré cette semaine, sur le climat, par le lien avec les réflexions sur les modèles de ville durable, mais également parce que nous accueillons, à l'issue d'Ecocity, le 3ème Sommet mondial des Villes et Territoires sur le climat, en collaboration avec l'organisation ICLEI, que je tiens à remercier. Nous adopterons demain matin la Déclaration commune des maires et dirigeants territoriaux sur le changement climatique, avec la feuille de route jusqu'à Paris 2015, par laquelle des maires et élus du monde entier, et je tiens à saluer ceux qui sont présents, prendront l'engagement de lutter contre le changement climatique et ses impacts sur leurs territoires.

    Chers amis, notre modeste ambition dans l'organisation de ce sommet était de nous réunir pour échanger, en vue de créer les conditions pour "accélérer le changement". Hier, une chercheuse égyptienne me disait que certains projets présentés tout au long d'Ecocity lui avaient donné envie de le faire chez elle. Et bien, c'est cela que nous voulions, renforcer le désir d'agir.

    Je vous remercie.

     

    27 septembre. Accueil de Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, pour l'ouverture du dialogue haut niveau finances au Sommet des Villes et territoires sur le climat

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    27 septembre. Atelier ´De Rio+20 à 2015: une nouvelle dynamique de la société civile ´, portant la parole du groupe majeur "gouvernements locaux"

    Ronan Dantec est intervenu ce matin, dans le cadre du Sommet Ecocity, dans l'atelier ´De Rio+20 à 2015: une nouvelle dynamique de la société civile ´, portant la parole du groupe majeur "gouvernements locaux". Cet atelier s'inscrit dans une nouvelle démarche de coordination pour une parole commune des neuf groupes majeurs reconnus par l'ONU, dans la perspective de l'agenda global post-2015 (développement et climat). La démarche a été largement soutenue par les participants à l'atelier.

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    26 septembre. Venue de Nicole Bricq, ministre du Commerce Extérieur, à Ecocity, pour présentation de la Marque France Ville durable à l'export.

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    25 septembre Le Moniteur : "Nantes, capitale verte de l’Europe accueille les villes du monde"

    Ecocity, le sommet mondial des villes durables, se tient pour la première fois en Europe, à Nantes, élue capitale vert de l'Europe pour l'année 2013. Cet évènement sera suivi du 3ème Sommet mondial des Maires sur le Climat, les 27 et 28 septembre.

    Après Montréal, Istanbul, San Francisco, Bengalore, Shenzhen, Curitiba, Dakar, Adélaïde et Berkeley, c'est donc à Nantes qu'a lieu pour la première fois en Europe, ce sommet qui rassemble plus de 1 000 participants de 60 nationalités (élus, chercheurs, entrepreneurs, financiers, responsables associatifs...). L'initiative en revient à l'organisation non gouvernementale "Ecocity Builders" née en Californie il y a une vingtaine d'année.

    « Nous avons d'abord lancés des mouvements locaux mais, même si nous sommes devenus une organisation internationale, nos travaux sont basés sur ces premiers pas » explique Richard Register, président fondateur de l'association. « Le modèle d'écocité que nous présentons cherche à apporter une vision pratique pour une présence humaine durable et réparatrice sur cette planète » ajoute-t-il.

    Cette « vision pratique » est notamment incarnée par les élus qui ont profité de ce sommet pour échanger leurs expériences. « Notre responsabilité d'élu est énorme. Parce qu'elles touchent la vie quotidienne, les décisions des élus locaux pèsent à plus de 50% sur les actions sur le climat » déclare le sénateur Ronan Dantec, président du comité d'orientation stratégique du sommet. Et l'élu écologique de citer les actions menées par Nantes Métropole sur l'île de Nantes ou sur l'écoquartier Bottière Chénaie, un territoire de 35 ha où vivent 4000 personnes autour d'une rivière qui a été redécouverte.

    Exemples encourageants

    D'autres initiatives locales seront mises en avant comme le téléphérique de Medelin (Colombie) qui a permis de désenclaver des quartiers sensibles et est emprunté par 500 000 voyageur. En Equateur, des architectes ont réussi le pari de construire des écoles à 200 dollars en recyclant des matériaux naturels et de récupération. L'exemple de la reconstruction de Kaboul est particulièrement encourageant. Après deux décennies de guerre, la capitale d'Afghanistan se présent comme « une ville où il fait bon vivre ». « Nous avons planté 3,6 millions d'arbres et 100 000 roses sur le bord des routes nouvellement construites » affirme son maire Mohammad Yonus Nawandish après avoir rappelé que la première priorité a été la lutte contre la corruption. La ville, qui est passée de 1,2 à 5 millions d'habitants de 2001 à 2013, doit toutefois faire face à des problèmes de croissance, notamment lié au logement. « Depuis deux ans et demi que je suis maire, j'ai signé 350 permis de construire et aujourd'hui, il y a 150 projets de construction simultanés » ajoute-t-il. L'urgence de la reconstruction n'empêche pas l'élu d'inclure une dimension écologique dans ses actions. C'est ainsi que 95 km de routes ont été éclairées par des Led alimentée par le soleil.

    Mode collaboratif

    A Ecocity, les exemples de ce type sont nombreux. Avec un centaine de session de travail et 550 contributions reçues du monde entier qui ont nourri un programme conçu sur un mode collaboratif, l'objectif des organisateurs est de « proposer des études, réflexions, outils, formations pour concevoir des villes plus saines ». Pour cette édition, « un an après Rio+20 », ils ambitionnent de faire du sommet « une plateforme pour accélérer le changement à l'échelle mondiale, en partenariat avec les Nations unies ».

    « Nous nous sommes aperçu qu'il existe une communauté mondiale des solutions durables et notre utopie est que cette vision commune fasse pression sur les Etats » précise Ronan Dantec.
    Dans la foulée et en continuité avec Ecocity, 3ème Sommet mondial des Maires sur le Climat se déroulera vendredi et samedi. A son issue, une « Déclaration commune des réseaux mondiaux de collectivités territoriales pour la Conférence climat de Paris 2015 » sera adoptée en présence de maires du monde entier.
    « Cette déclaration affirme le rôle fondamental des collectivités territoriales pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre à l'horizon 2050 », précise Ronan Dantec.

    Jean-Phillipe Defawe (Bureau de Nantes du Moniteur)

     

    25 septembre : La lutte contre le gaspillage alimentaire prend la forme d'un banquet convivial. Lors de la 1ère soirée d'Ecocity s'est tenu le "Banquet des 5000" un repas citoyen, préparé à partir de produits alimentaires qui auraient été autrement jetés.

    Selon Tristram Stuart, le banquet nantais, avec 6000 convives, est le plus impressionnant qu'il ait organisé !

    Après Londres, Paris et Nairobi, Tristram Stuart a investi la place nantaise pour organiser, à l’occasion d’ECOCITY, le Banquet des 5 000, un repas citoyen , préparé à partir de produits alimentaires qui auraient été autrement jetés. L’événement s’inscrit dans le cadre d’une annonce à l’échelle mondiale du PNUE et de la FAO (partenaires d’ECOCITY) sur la lutte contre le gaspillage alimentaire. Tristram Stuart invitera 200 maires mondiaux à signer un engagement de lutte contre le gaspillage alimentaire à l’occasion d’ECOCITY. Trois associations nantaises Disco Soupe, Cré'Alters et Nantes en Transition sont associées à l’événement. De nombreux partenaires se mobilisent autour de cette initiative.


    Plus de précisions sur la démarche :

    - www.feeding5k.org

    - www.facebook.com/events/555450351174972

     

    25 septembre : Intervention dans la plénière d'ouverture du Sommet Ecocity à Nantes, avec Severn Suzuki et Rob Hopkins, cofondateur de "Transition Town" du réseau Transition, Arab Hoballah, représentant du PNUE, Richard Register, président d'Ecocity Builders, Pierre Calame, président de la fondation Charles Léopold Mayer, Gilles Retiere, président de Nantes Métropole et Christophe Clergeau, vice président de la région pays de la Loire.Sommet mondial de la ville durable

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    Intervention en plénière d'ouverture d’Ecocity‏

    Accélérer le changement: le thème que nous avons choisi pour cette 10eme édition d'Ecocity s'est imposé sans guère de débat dans l'équipe d'animation qui porte depuis deux ans la préparation de cet événement.

    Ce titre dit parfaitement notre vision de la ville aujourd'hui, confrontée aux exigences du développement durable mais aussi souvent aux difficultés du développement non durable: une ville en mouvement, où s'engagent des actions souvent remarquables, mais une ville qui n'atteint pas encore, le plus souvent, des résultats à la hauteur d'enjeux globaux dont nous connaissons l'urgence.
    Par nos actions concrètes sur nos territoires, nous contribuons au changement, nous l'avons rendu perceptible, nous avons déjà fortement modifié, parfois même plus que nous ne l'imaginons, les modèles urbains.

    Ce sommet Ecocity choisit donc résolument l'optimisme de l'action et nos échanges pendant ces trois jours ont bien pour objectif de vous donner encore plus d'informations, d'idées et de contacts pour renforcer votre désir d'agir.

    Pendant près de deux ans, un comité d'orientation, que j'ai eu le plaisir d'animer, a préparé un programme dense, autour de mots-clés et de priorités d'action. Et je remercie sincèrement ce matin tous ceux qui ont donné de leur temps pour participer à ce comité programmatique.

    Ce programme, nous l'avons construit autour de 4 verbes qui portent l'action : penser, faire, financer et gouverner. Ces 4 mots clés auront été croisés avec les exigences du développement durable: une empreinte écologique de nos villes soutenables, une transition énergétique vitale pour l'avenir de nos territoires, et des solidarités à renforcer, trois exigences qui nécessite une mise en cohérence de l'action collective et une mobilisation de tous les acteurs.

    4 mots, et donc 5 thématiques, c'est dans cette matrice que s'inscrit la centaine d'ateliers et de conférences qui vont vous occuper pendant ces trois jours, en laissant une large place à des communications scientifiques que les faiseurs de ville, élus et techniciens, ne prennent pas toujours le temps d'écouter. Il vous faudra choisir, et nous sommes par avance désolés pour les salles combles, qui pourront ici et là vous refuser l'entrée... Avec 2000 inscrits, cela est inévitable, mais la salle d'à côté peut aussi être riche de surprises et d'intérêts.

    Mais si ce 10ème Sommet Ecocity regarde résolument vers l'avenir, il est aussi l'occasion de marquer les évolutions et de rappeler que nos actions quotidiennes et concrètes s'inscrivent dans de nécessaires dynamiques internationales. Elles nous disent aussi le sens de notre action, elles nous inscrivent dans une communauté mondiale consciente d'elle-même, dont l'émergence est l'un des faits majeurs de ce début du XXIème siècle.
    Aurions-nous ainsi engagé toutes ces actions si, il y a un peu plus de 20 ans, bien des voix ne s'étaient pas unies pour un concert commun pour l'avenir de la planète...des voix de chefs d'Etat et des voix de beaucoup plus jeunes... Écoutez, c'était à Rio en 1992.

    C'est donc pour nous une grande joie d'accueillir Severn Suzuki, l'invitée surprise du Sommet de Rio en 1992, notre invitée d'honneur à Nantes. Severn a accepté d'être le "le grand témoin" de ce sommet, elle nous livrera en clôture, à 18h vendredi, son sentiment sur ce qu'elle aura entendu, sur les grands enseignements de ce sommet, et elle rencontrera ensuite, pour une grande conférence de clôture, les Nantais et tous ceux qui désireront échanger avec elle.

    Accueillir Severn, nous inscrire dans l'histoire de cette montée en puissance des exigences du développement durable à l'échelle mondiale, n'est évidemment pas une nostalgie et, là encore, c'est bien vers l'avenir que nous regardons. Ce sommet Ecocity s'inscrit donc comme une étape collective dans la préparation des grands rendez-vous internationaux qui vont converger vers 2015, sur l'agenda du développement comme sur la conclusion du nouveau cycle de négociation climat Durban-Paris 2015. Une convergence qui nous fait penser que 2015 sera, pour notre avenir collectif, l'année la plus importante depuis 1992.

    Sur le chemin vers 2015, Ecocity va ainsi être l'opportunité de réfléchir ensemble sur les perspectives nées des conclusions, même modestes, du sommet de Rio+20, sur l'évolution de la gouvernance mondiale de l'environnement ou sur les objectifs de développement durable.

    Le travail engagé dans les ateliers d'Ecocity doit ainsi participer de cette dynamique mondiale qui souligne que, face au blocage des négociations entre Etats, ce sont bien les dynamiques nées des territoires, des collectivités, des entreprises, des ONG, qui vont permettre de répondre à la hauteur des enjeux.

    Ecocity est une étape dans cette reconnaissance d'une communauté mondiale dont les réalisations concrètes sont la clé pour dépasser les blocages entre Etats. Avec le PNUE, nous discuterons ici de la traduction de l'engagement de Rio d'associer étroitement les acteurs non-étatiques à la gouvernance mondiale de l'environnement. Avec les groupes majeurs des négociations internationales, nous travaillerons, pour la première fois ensemble, pour des propositions communes pour le groupe de travail ouvert sur la ville durable, qui se réunira à New York début janvier 2014.

    Ecocity s'inscrit dans le lancement d'Habitat III, et le secrétaire exécutif d'ONU Habitat sera là, ainsi qu'une importante délégation de la ville de Medellin.

    Et enfin, nous accueillerons, à la suite d'Ecocity, en partenariat avec ICLEI, le Sommet mondial des Maires et des leaders régionaux sur le climat.

    C'est à Nantes samedi que nous adopterons la nouvelle feuille de route des réseaux de collectivités locales pour la Conférence climat de Paris 2015, et que nous montrerons notre détermination à peser collectivement pour un accord ambitieux à Paris. Tous les élus présents à Ecocity sont invités à cette cérémonie samedi. Je vous demanderai simplement, c'est important pour l'organisation - et j'en profite pour remercier très fortement toute l'équipe de la Cité des Congrès de Nantes, autour d'Annie-Claude Thiolat, pour son engagement –c'est donc important pour l'organisation que nous maitrisions le nombre d'inscrits pour le samedi de 10h à 13h. Pour vous inscrire au Sommet mondial sur le climat, il vous suffit de retourner à l'accueil d'Ecocity, là où vous avez reçu vos badges.

    Ce programme, vous le voyez, est donc particulièrement dense, mais il faudra néanmoins en tirer les priorités, dire ce qui freine ce changement de modèle dont nous avons besoin, comment ACCELERER.

    Pour faire cette synthèse, ce ne sont pas moins de 50 étudiants, d'écoles nantaises et parisiennes, que nous avons mobilisés, qui suivront les ateliers, chercheront en temps réel à en retenir les éléments les plus significatifs, et je les remercie pour leur présence et leur engagement. Pour la mise en perspective, exercice complexe s'il en est, nous avons donc cherché une personnalité qui soit à la fois un praticien et un théoricien, un habitué des synthèses complexes. Ce n'était pas gagné mais je crois que nous l'avons trouvé, il s'appelle Pierre Calame, il est le président de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme, et je vous demande de l'encourager par vos applaudissements, car il va être très sollicité pour vous fournir, vendredi à 18h, la synthèse de trois jours de débat.

    [....]

    Dans quelques minutes, nous allons donc nous disperser, rejoindre ateliers et grands débats. Mais, même ainsi dispersés, nous ne perdrons pas de vue que nous sommes une communauté, mue par l'idée qu'il nous faut inventer une nouvelle urbanité, de nouveaux modes de vie collective.

    Alors, le soir venu, notre communauté se retrouvera pour un banquet en compagnie d'un étonnant éléphant, qui ne pouvait vivre et trouver refuge que dans la ville de Jules Verne. Tristram Stuart nous invite ce soir, avec tous les Nantais, pour un banquet qui dit à la fois une part de l'absurdité de notre temps, et nos marges de manœuvre pour lutter contre ces aberrations. Ce soir, le repas que nous vous proposons, avec la participation d'un grand chef étoilé, et de l'association Disco Soupe, ne sera composé que d'ingrédients que nos circuits commerciaux et de standardisation condamnaient à la destruction. Ce soir, nous allons éplucher les carottes et déguster les restes. Le rendez-vous est au hangar des machines, le voyage en tramway sera fléché au départ de la Cité des Congrès. Ce sera un de nos souvenirs communs.

    Alors, bon appétit d'échanges, de rencontres et d'approfondissement d'idées. Bienvenue à Nantes, et que débute la 10ème édition d'Ecocity !

     

     

     

    ECOCITY 2013, le lieu et le temps collectif pour construire une culture commune entre tous les acteurs de la ville durable, une plateforme pour accélérer le changement à l'échelle mondiale

    Site et programme ici

     

  • 3 septembre 2013. Ronan Dantec expose les enjeux d'Ecocity, sommet mondial des villes durables, à Nantes du 25 au 27 septembre

    Président du comité d'orientation d'Ecocity, Ronan Dantec révèle les enjeux du sommet mondial des villes durables, qui se tiendra à Nantes du 25 au 27 septembre.

    Interview parue sur youphil.com, le média de toutes les solidarités (Propos recueillis par Elodie Vialle)

    "2015 sera l'année du développement durable"

    Youphil.com: En quoi consiste Ecocity?

    Ronan Dantec: Ecocity, c'est le sommet mondial de la ville durable. C'est le moment, tous les deux ans, où l'ensemble des acteurs mondiaux (les élus, les grandes entreprises, les scientifiques, etc.) se regroupent pour échanger sur les défis de la ville durable et connaître les dernières découvertes pour accélérer le changement.


    En quoi les villes sont-elles des acteurs du développement durable?

    La moitié de la population mondiale est urbaine, et 70% des émissions de gaz à effet de serre sont produites dans les villes. Si on veut répondre quantitativement aux grands enjeux du développement durable (climat, biodiversité, enjeux sociaux), cela se passe dans les villes.

    Les grands textes internationaux le disent clairement: il faut organiser la ville pour qu'elle réduise ses émissions de gaz à effets de serre, son alimentation car elle réduit considérablement l'espace agricole pour se nourrir et gaspille beaucoup la terre. On a aujourd'hui besoin d'une ville qui se pose la question de sa responsabilité, qui s'organise autrement.


    Quelles sont les villes en avance? Quels exemples pourriez-vous donner?

    La ville de Copenhague avec laquelle nous travaillons depuis des années a aujourd'hui l'objectif d'être neutre en carbone. Cela passe par une mobilité où le vélo joue un rôle essentiel, mais aussi un investissement très fort dans l'éolien marin par exemple.


    Ces choix peuvent-ils être appliqués dans d'autres villes, comme Nantes?

    Nantes est capitale verte de l'Europe. Nous avons un plan climat avec un objectif de moins 35% d'émissions de carbone en 2020 -donc bien plus que les objectifs européens- et pour l'instant nous tenons nos objectifs.

    Les émissions de CO2 diminuent dans la ville. La part du déplacement automobile baisse rapidement grâce à une politique très volontariste sur les transports en commun depuis une trentaine d'années, mais aussi une "politique vélo" qui commence à porter ses fruits.

    Nous sommes également très investis dans la biodiversité puisque nous avons un classement Natura 2000 en centre urbain. Pratiquement personne ne l'a fait, pas seulement en France, mais aussi en Europe.

    Il y aussi des exemples dans les villes chinoises, ou aux Etats Unis. A Seattle par exemple, le transport public est gratuit dans l'hypercentre. C'est une ville qui travaille fortement sur son alimentation en eau.


    Moins 35% d'émissions de gaz à effet de serre pour Nantes en 2020... Est-ce tenable si l'on construit un aéroport?

    Ce projet n'est pas sur le territoire de l'agglomération, et ne faisait donc pas partie de l'évaluation Nantes capitale verte.

    C'est un débat vif à Nantes, et tout le monde connaît mon opposition au projet. Le sommet mondial d'Ecocity est là pour confronter ces différentes visions. Même s'il y a cette opposition forte entre nous sur ce projet d'aéroport, on est d'accord sur le fait qu'on doit assumer notre part de responsabilité globale sur le climat. Il y aura à Ecocity des partisans du pour et du contre.


    Vous dites que le financement est l'un des points les plus importants. Avez-vous des exemples de ce qui pourrait fonctionner?

    L'un des enjeux sur le financement est de savoir comment on va utiliser tous les fonds des grands accords internationaux: le fonds vert décidé à Copenhague, le fonds d'adaptation qui se précise depuis Durban [novembre 2011]. L'affectation des taxations sur les transactions financières, peut-être demain de nouvelles taxes carbones en France, en Europe ou dans le monde. Ces flux doivent être organisés pour être alloués à des villes qui vont mettre en place des modèles de développement durable sur le plan environnemental et social.

    Nous devons aussi réfléchir à des actions sur le climat certifiables dans les systèmes onusiens, afin de faciliter leur accès à des financements.

    Autre question: les grandes entreprises ont-elles les nouveaux cadres financiers cohérents pour intervenir dans les villes du Sud, fournir un service de qualité, mais aussi trouver un modèle économique pour permettre de financer l'investissement? Certains ont cru au partenariat public-privé au-delà du raisonnable, après Johannesbourg.

    Nous essaierons de voir où nous en sommes, dix ans après.
    Nous parlerons aussi, entre autres, des technologies liées au portable: comment les utiliser pour trouver des financements afin de renforcer l'accès à l'eau potable?


    Plusieurs acteurs (privés, publics, société civile) participent à Ecocity. Mais la construction des villes durables ne relève-t-elle pas avant tout de la commande publique?

    Il y a un enjeu majeur de l'action politique, et derrière, de la commande publique. Aujourd'hui, les règles d'urbanisme ne permettent pas, par exemple, de lutter efficacement contre l'étalement urbain.

    Au-delà de la commande publique, c'est aussi la mobilisation de l'ensemble des acteurs et la mise en cohérence d'une vision partagée de la ville qui est essentielle.

    Si on a juste la décision politique, mais qu'elle ne s'appuie pas sur des acteurs mobilisés, on n'y arrivera pas. On n'est pas dans un monde ou seul le politique décide. S'il ne décide pas, cela ne marche pas. S'il décide seul, cela ne marche pas non plus.


    Cette rencontre s'inscrit dans un contexte international de débats sur le climat... quelles seront les prochaines étapes?

    Nous allons notamment présenter la feuille de route mondiale des collectivités jusqu'à Paris 2015. Ecocity s'inscrit dans un calendrier international: l'année 2015, avec la conférence Climat et les discussions sur les Objectifs du millénaire pour le développement, sera l'année la plus importante pour le développement durable, depuis le sommet de Rio en 1992.


    Tous ces colloques internationaux où les gens passent leur temps dans l'avion pour venir discuter du climat et du réchauffement climatique, n'est-ce pas un peu problématique?

    Non, il faut que les gens se rencontrent, et on ne fera jamais une vidéo conférence vidéo à 3000. L'important est que ces colloques servent à quelque chose, qu'il ne s'agisse pas de refaire le monde en cercle clos, dégagés des agendas internationaux.

    Ronan Dantec est sénateur écologiste de Loire-Atlantique, vice-président de la commission développement durable du Sénat, conseiller municipal de Nantes, président du comité d'orientation d'Ecocity, sommet mondial des villes durables.

     

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